Le mystère du tipi jaune # 4



Ah ! maintenant, il fallait faire vite !... il fallait être le vent ! la tempête !... la foudre ! Mais hélas !... hélas ! « il y avait des mouvements nécessaires… » […] Comme une flèche j’avais traversé la chambre et cependant j’avais pu voir qu’ « il y avait une lettre sur la table ».
Gaston Leroux
. Le mystère de la chambre jaune.
(Avertissement: cette lecture peut être dangereuse...)

Il fut décidé sans délibération que la délégation officielle devant se présenter dans moins d’une demi-heure chez monsieur Marran devait être représentative du groupe. Un vote à main levée me désigna ainsi que François D pour accomplir cette mission honorifique. Ce n’est pas tous les jours que des lettres disparaissent de par enchantement de la chambre noire d’un tipi jaune. Le phénomène de la dissociation de la matière n’est pas fréquent sur les terres du manoir. À la vitesse du vent, nous sellâmes Tanto-de-Huxley. Guidés par Cathy-Chien dans les bois, nous prîmes le sentier périlleux des bisons…

La tempête de la Bête Du Bon Dieu avait provoqué ce tête-à-tête, ce dialogue de bêtes pas si bêtes dans la Biosphère.

Monsieur Marran nous reçut comme des chefs de clan. La limonade fut servie dans la roseraie sur la terrasse avec vue sur la lande. Sans plus de préambule, nous passâmes au vif du sujet : la mystérieuse disparition des lettres et la Palestrique apparition de la Bête! Véritable Méli-mélo! Monsieur Marran se montra extrêmement délicat. Il nous résuma en quelques mots ses appréhensions :

-- Voilà, mes amis. Je ne sais pas ce que contiennent ces missives. Cependant, je crois pouvoir vous affirmer que ces documents ont été dérobés par la Bête… Je ne sais pas comment. Cependant, je peux vous guider vers la piste de la solution.

La foudre tomba sur nos ciboulots ! Comment diable cet homme pouvait-il affirmer résoudre une telle énigme en deux secondes? Conscient de notre surprise, le détective à la retraite nous invita tout de go à le suivre. Je m’attendais à un long périple vers l’enclos des bêtes noires aux longs couteaux. Non ! Il nous guida jusqu’au salon de sa demeure. Puis, il nous invita à le suivre au Second Flore. François et moi nagions en plein drame. Que se passait-il dans la tête de ce Sherlock Holmes plutôt bizarre ? Heureusement, nous fûmes bientôt rassurés.

Il s’arrêta devant la porte d’une chambre… une chambre jaune !!! Nous fûmes foudroyés !

-- Rassurez-vous, mes amis. Vous n’avez rien à craindre. Je dois vous introduire dans la chambre de la Bête Du Bon Dieu… Vous y trouverez une lettre qui, j’en suis convaincu, vous appartient. Il s’agit d’une de vos pièces disparues.

-- Tonnerre ! Quelle est cette bête que vous hébergez chez vous comme si cela avait du sens ?

-- Tout cela est étrange, en effet, je l’avoue. Entrez. Je vais tout vous expliquer.

Fébriles, nous entrâmes malgré nos réticences dans la mystérieuse chambre jaune. J’aperçus aussitôt, les mots croisés sur la table : la lettre numéro 12 de notre satané trublion.

Je compris que la Bête Du Bon Dieu était le fils de monsieur Marran…
À suivre...
Merci à vous tous pour vos mots!


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Commentaires

  1. haha, alors là vous faites fort Mireille,
    comment ce récit peut-il héberger autant de mondes différents ?
    Je pense que seul vous en connaissez le secret, quel art magistral ;)

    Pour en revenir au texte, ceci est une belle suite, nous arrivons donc à un premier indice,
    mais où ce bougre de chat s'est-il donc caché ?
    Bien tourné je dis, belle lecture que vos textes,
    on se régale, comme on dit ici en Francia.

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  2. Bon sang,
    j'avais omis de déclencher la musique,
    l'heure est grave !!!
    je vois le plan comme dans un film, coup de tonnerre, le disjoncteur saute ... plus personne ne bouge -

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  3. >eipho: Il ne faut pas oublier la musique! C'est essentiel!

    Vous pouvez quand même vous gratter le nez, aller chercher quelques bonbons...

    Mais! Ne ratez pas la suite en dimanche majeur!

    Bonne journée!

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