À l'ombre des carnets,opus 8

Mais c’est vrai que j’aime l’idée d’avoir, à certains moments, un livre sur scène et de m’en servir. Henri, ça l’agaçait. Et il disait tout le temps : « Mais enfin, pourquoi tu ne l’apprends pas par cœur ? » Parce que ce n’est pas pareil. Le livre, je l’ai, je vais l’utiliser. Apprendre quelque chose par cœur, je peux le faire, mais c’est autre chose ; raconter sans texte, je peux le faire, mais ça aussi c’est dans un autre ordre d’idées. Pour moi, c’est important d’avoir les trois… et de savoir la différence entre les trois.
Michel Faubert
. L’âme qui sortait par la bouche du conteur. L’art du conte en dix leçons.

À l’ombre des carnets, l’âme du conte…

Il est né dans l’ombre d’un conte. Depuis toujours, il aime, écoute et observe la mémoire des contes. Il a navigué sur plusieurs routes conteuses comme un véritable chercheur de paroles d’or. Pendant plus de dix ans, il a traqué les complaintes, les contes et les légendes du Québec, de la France et d’ailleurs.

Dans la maison d’Ernest Fredette, il a apprivoisé les fantômes cachés dans les combles et dans les contes. Dans le salon de Marie-Rose d’Amour, il a pleuré les chansons d’amour ancrées dans l’âme des contes.

Pour lui, la fin du monde, c’est la fin des contes…

Longtemps, il a marmonné, sans oser dire puisque l’âme du conteur n’était pas prête.

Et puis, un jour l’âme du conte est sortie de la bouche du conteur…

Depuis ce jour terrible, le conte et le conteur ne font plus qu’un. Le conte vit à travers le conteur.

À l’ombre des carnets, l’âme du conte ou Michel Faubert.

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